Merci Chirac
Etat désengagé, crédits en baisse... Alors que s'ouvrent les Journées, la dégradation des biens inquiète.
Voilà où mène la politique de Chirac d'appauvrissement de l'Etat. On savait le triste état de l'éducation nationale et des hôpitaux, mais la culture ne va pas mieux. Apparemment, seul le marché du 4x4 a bénéficié des largesses fiscales de Chichi.
Le ministère de la Culture croit-il encore aux Journées du patrimoine ? La question mérite d'être posée en observant qu'il ne s'est même pas donné la peine de trouver un thème pour stimuler la plus importante manifestation culturelle du pays. L'intitulé de cette édition est de «faire vivre son patrimoine». L'année dernière, c'était «aimer son patrimoine». L'imagination est au pouvoir.
Non, pas l'imagination, mais l'Etat UMP. Et cette droite là n'aime pas plus la culture que l'Etat social. Un château oui, comme résidence, pas comme musée.
En même temps, un comité sonne l'alarme sur l'état lamentable de la chapelle de l'hôpital Laënnec. Le château de Compiègne, où il n'y a pas eu de travaux depuis Napoléon III, est en péril. Le paradoxe n'a jamais été aussi criant entre cette adhésion populaire et l'irresponsabilité de l'Etat. Les chantiers à l'arrêt se comptent par dizaines.
Le Premier ministre, pas mécontent de piquer un effet d'annonce à son ministre de la Culture, vient de promettre une augmentation de 70 millions d'euros des crédits destinés au patrimoine à partir de 2007 et un déblocage d'urgence de 27 millions.
L'association Vieilles maisons de France (20 000 adhérents), qui a lancé une pétition, «Patrimoine en péril», reste «vigilante», rappelant que, lors des dernières Journées du patrimoine, le gouvernement avait annoncé pour 2006 une allocation exceptionnelle de 100 millions, pris sur les privatisations. La réalité cette année, c'est «une baisse des crédits de 30 % en régions».
Chirac est toujours l'homme pour qui les promesses n'engagent que ceux qui y croient. Et comme Sarko petit César est son fils spirituel... En attendant voici ce que signifie le "moins d'Etat" de la doctrine néo libérale :
Le ministère a porté un coup aux travaux en cours, en supprimant les «crédits de report» (subvention reportée d'une année sur l'autre). En 2005, les paiements effectifs de chantiers sur les monuments historiques ont été amputés de 80 millions d'euros (-22 %). L'an passé, 240 chantiers ont dû arrêter, entreprises, collectivités et propriétaires particuliers étant mis devant le fait accompli.
Décidément, oui Chirac a été l'Attila de l'économie française.