Europe et libéralisme
Non l'Europe n'est pas contre les travailleurs. Un article du journal Le Monde le montre bien. « Comment les Rolling Stones et U2 s'arrangent pour payer un minimum d'impôts ».
Alors que les baisses de TVA sont pratiquement impossible à obtenir pour cause de règle de l'unanimité, les Pays-Bas peuvent tenir tête à la commission et faire ce genre de cadeau à de pauvres travailleurs : 5,5 millions d'euros d'impôts payés sur 356 millions d'euros de royalties perçus depuis 1985 par les Rolling Stones. Le calcul est vite fait, 1,55% de taux d'imposition, quel bel exemple de libéralisme : plus on gagne moins on veut participer à l'effort collectif.
Libéralisation de l'énergie, libéralisation des transports, les exemples ne manquent pas où la commission européenne veut imposer l'idéologie libérale à tous les pays membres alors que ce n'est pas dans son mandat. Mais le prétexte est tout trouvé, il s'agit de protéger la libre concurrence pour faire baisser les prix. Quelle farce, l'exemple des pays qui pratique une telle politique montre que cela peut faire baisser la qualité des services, mais jamais les prix. C'est d'ailleurs normal à partir du moment où on doit rémunérer des actionnaires qui sont tout sauf des philanthropes.
La conclusion est évidente : si un président élu voulait appliquer une politique alternative, anti libérale et solidaire, l'affrontement avec la commission est inévitable.